A plus de deux semaines de mon départ, un avènement dramatique vient de frapper Jérusalem. Et de me secouer terriblement. Hier soir, alors que je voulais me déconnecter des réseaux sociaux pour le week-end, je tombe sur une dépêche AFP : une attaque terroriste contre une synagogue, causant la mort de huit personnes. Elles venaient juste de sortir du lieu de culte après la prière du Shabbat. Le jour de la commémoration de la Shoah ! L’infamie et l’ignoble encore et encore ; et du sang innocent versé. Inimaginable et incompréhensible.
Je suis bien sûr en état de sidération totale. D’abord, attristé pour les victimes et leurs familles qui, au réveil, vont apprendre la funeste nouvelle. Mais ensuite, à voir les réactions et les images diffusées à peine une ou deux heures après le drame, je suis fortement en colère. En rage. Non seulement contre les lâches terroristes, ça, il n’y a même pas à en discuter. Mais le plus terrible ce sont ces personnes qui ont pu glorifier, festonner, chanter et célébrer cette infâme attaque.
Je ne parle pas des scènes diffusées sur les réseaux où on voyait la foule à Gaza fêter la mort des innocents. Des centaines ou des milliers, je ne sais pas, mais tous ivres de joie et de haine. Je ne parle pas de leurs slogans ; « attendez encore, d’autres attaquent sont en préparation » promettaient-ils sans cesse. Je ne parle pas de ceux qui distribuaient la pâtisserie pour célébrer le massacre, comme on distribue les dragués le jour de fête. Toutes ces scènes, nous avons hélas l’habitude de voir à chaque attentat islamiste, du moment que ça attaque « l’hérétique Occident », ou « Le diable sioniste » ou « l’ennemi de dieu et des Musulmans ».
Non, aujourd’hui, j’ai fait une nouvelle découverte, une autre facette de cette haine légendaire et de cette interminable ignominie. Des propos surréalistes tenus sur certains Spaces Twitter par des personnes se disant palestiniennes. Certains habitait en Europe, et d’autres affirmaient parler depuis Gaza. Des cris de joie et d’ivresse sans fin, la vengeance, ou plutôt … l’engeance. Des rires et des promesses encore.
Mais ce qui a particulièrement retenu mon attention sur ce space hier soir, c’était la voix de cet homme qui affirmait sans hésiter que « le sang versé des Juifs est bénit par dieu et son prophète, même s’il s’agit d’enfant de quatre ans ». Tous les autres auditeurs, ou presque, avaient applaudit par les Emojis dédiés, ou par les cris de « Allah Akbar ».
Le Space a duré toute la nuit. Sans l’écouter en entier, j’imagine la teneur des propos tenus. Le pire dans tout ça, c’est que beaucoup d’entre eux croient qu’avec ce genre d’actions terroristes, la victoire de leur cause est à portée de main. Moi je pense le contraire. Ils ne font que desservir la cause qu’ils prétendre défendre.
Aucune cause ne peut justifier de tuer des innocents sortant d’un lieu de culte. Qui peut le comprendre ? Qui peut le tolérer ? Et le plus grave, qui peut le célébrer ?
INTOLÉRABLE.