Avant le pogrom, l’espoir de la paix était une évidence. Elle était à portée de main, malgré les difficultés et la haine qui persistait. On commençait à se dire que la coexistence entre Israël, Palestiniens et pays arabes était possible. Des plans de paix, de normalisation et des grands projets se pointaient à l’horizon d’un nouveau Moyen-Orient.
Évidemment, le Hamas, l’Autorité Palestinienne et beaucoup Palestiniens étaient contre ces plans d’un nouvel ordre moyen oriental. Un refus catégorique de toute perspective de paix, de dialogue et de coexistence… On connaissait la raison, on le disait bien avant le pogrom : en réalité, la paix qu’ils voulaient et qu’ils pouvaient accepter c’est la destruction de l’état d’Israël. C’est leur seule paix possible.
Et puis vint l’horreur du 7 octobre. Au delà du refus d’une possible paix ils ont montré à l’humanité entière toute la haine et la violence qui les animent. Leur joie, plutôt extase, en tuant des Juifs était aussi démesurée qu’incroyable. Est-ce vraiment réel ou un cauchemar que nous vivons ? Comment est-ce possible que des humains puissent se comporter aussi monstrueusement ? Je peine toujours à l’accepter.
Ils ont assassiné des êtres humaines mais ils ont surtout tué l’idée à peine naissante d’une possible coexistence. Désormais, nous voilà de retour des décennies en arrière. Comme si rien n’avait été fait. Tout ce que des pacifistes avaient tenté, tant bien que mal, de faire avancer vers une coexistence pacifique est désormais anéanti. Reculé. Au mieux, remis aux calandres grecques.
Je sais que c’est pessimiste de le dire. Je sais bien aussi que tous les Palestiniens ne sont pas pour ce terrorisme barbare. Mais comment vont ils se prendre pour faire oublier toutes ces images apocalyptiques ? Regagner à nouveau la confiance des israéliens, normal ils sont les premiers concernés. Les Israéliens savent maintenant que parmi ceux qu’ils laissaient entrer travailler chez eux se trouvait des personnes qui voulaient les anéantir. Sans forcément parler des auteurs des massacres, comment voulez-vous que les Israéliens oublient ces scènes où des palestiniens fêtaient le pogrom au cris d’Allah akbar ? Et ce n’est pas uniquement le jour du pogrom. Chaque attentat, chaque assassinat de Juifs, est un jour de fête pour beaucoup de Palestiniens. Des mères avouent que leurs buts dans la vie, c’est de mettre au monde, plutôt « fabriquer », des martyrs, dit autrement, des terroristes. Ils donnent la vie pour semer la mort. Avant le pogrom, beaucoup d’Israéliens avaient de la compassion pour les Palestiniens, j’en ai rencontré plein. Ils voulaient les aider, beaucoup travaillaient dans des associations pour améliorer leur vie. Quand vous apprenez que les terroristes ont tué des membres d’une association israélienne qui venait chercher des enfants Gazaouis pour les soigner dans les hôpitaux israéliens.
Comment voulez-vous maintenant que ces gens y reviennent pour aider les enfants ou les femmes d’un peuple qui justifie, festoie, glorifie la moindre action terroriste contre les Juifs ?
Oui, le Hamas a tué la paix. Il a surtout tué la cause palestinienne le 7 octobre, comme l’a dit Tahar ben Jelloun. Alors a-t-on le droit de désespérer face à cette barbarie digne d’une fin du monde ?
Les humains que nous sommes vous diront que non. Nous sommes faits pour construire la vie, pour l’aimer et la faire perdurer. L’espoir est notre essence, notre moteur de vie et qui nous fait avancer.
Mais pour avancer vers la paix et la coexistence, les Palestiniens, premiers mais pas les seuls, devront faire de gros efforts. Tout le monde peut et doit les aider mais c’est à eux de vouloir exterminer la culture de haine, l’amour de la mort et la volonté de destruction. Ils doivent accepter que la terre qu’ils considèrent la leur appartient aussi, et depuis des millénaires, aux Juifs. Surtout aux Juifs.
Sans cette reconnaissance, il n’y aura pas de vrai espoir de coexistence.