Le cœur du problème n’est pas la frontière mais le refus d’Israël comme État juif par le camp arabe qui l’entoure. Tant que cette reconnaissance manquera, la paix restera un mirage.
On parle sans relâche de la « solution à deux États ». Les chancelleries s’y réfèrent, les médias en font un mantra, et les responsables politiques la brandissent comme un horizon de paix. Mais une vérité simple est systématiquement occultée : aucune des propositions actuelles ne garantit la survie d’Israël comme État juif.
Des scénarios piégés
Derrière les discours diplomatiques, deux scénarios dominent.
Le premier consiste à imaginer deux États : l’un officiellement palestinien, et l’autre théoriquement israélien mais vidé de son caractère juif. C’est ce que produirait l’application du « droit au retour » exigé par les Palestiniens et les marchands de la cause palestinienne, dans les Pays arabes ou en Occident, ce qui signifierait l’arrivée de millions de réfugiés remplis de haine en Israël. Une telle transformation démographique ferait basculer Israël d’un État juif à un État binational ou majoritairement arabe. Sans oublier le danger physique que cela représenterait. Autrement dit, sous l’apparence d’une solution de paix, ce scénario reviendrait à créer deux entités palestiniennes côte à côte. Menacer encore d’avantage l’existence de l’État d’Israël.
Le second est celui de l’État unique, binational — fantasmé par les naïfs ou les haineux — où les Juifs deviendraient minoritaires et où Israël cesserait d’être Israël. Ce serait, en réalité, un retour au statut de dhimmi.
Dans les deux cas, l’issue est la même : la disparition de l’État juif sous des formules apparemment consensuelles par ceux qui ne souhaitent en réalité que la disparition d’Israël.
Le vrai blocage
On fait semblant de croire que la question centrale est celle des frontières, des capitales ou de la sécurité. Mais le cœur du problème est ailleurs : le refus persistant du monde arabe et palestinien de reconnaître Israël comme État juif souverain.
Tant que ce point ne sera pas reconnu, toutes les conférences, toutes les déclarations et tous les plans de paix ne seront que des leurres. La question n’est pas où tracer une ligne, mais si l’on accepte qu’Israël reste Israël.
La condition de la paix réelle
La paix n’aura de chance que le jour où un projet affirmera noir sur blanc une seule et première évidence :
- le droit du peuple juif à vivre souverainement sur sa terre.
Alors, une coexistence deviendra possible. Mais tant que cette reconnaissance sera éludée, parler de « solution à deux États » ne sera qu’un slogan vide, une illusion diplomatique destinée à masquer un refus profond.
Mon regard personnel
Je parle de ce sujet non pas comme un simple observateur, mais comme quelqu’un qui a grandi au cœur d’une culture où la négation d’Israël était la norme. J’ai vu comment ce refus de reconnaître l’État juif nourrit la haine, justifie la violence et empêche toute avancée vers la paix. C’est en prenant conscience de cette injustice que j’ai choisi, à contre-courant, d’affirmer mon soutien à Israël.
Car Israël n’est pas l’obstacle à la paix, il est la cible d’une injustice constante : celle d’être sommé de renoncer à son identité, à son histoire millénaire et à son droit à l’autodétermination, pour mériter son existence. Face à ce mensonge, je me tiens du côté de la vérité.
Conclusion
Le cœur du problème n’est pas territorial mais existentiel : Israël a le droit d’être un État juif souverain, reconnu comme tel. Tant que ce principe sera nié, aucune paix ne pourra voir le jour. Et c’est pourquoi, en tant que Syrien, je l’affirme clairement : je soutiens Israël, non pas contre les Palestiniens, mais contre l’injustice d’un monde qui exige sa disparition pour appeler cela « paix ».