Depuis jeudi, face à l’horreur des massacres visant les Alaouites, Joulani a été contraint de s’exprimer à deux reprises. Il promet que les responsables seront traduits en justice, mais ces déclarations semblent avant tout destinées à amadouer la communauté internationale. Car en réalité, les coupables se trouvent dans ses rangs.
C’est bien son régime qui, depuis les mosquées, a mobilisé la masse populaire en appelant à se diriger vers la côte syrienne pour “sauver la révolution”.
Mais de qui ? Des Alaouites.
Le résultat est sans appel : des centaines de civils massacrés, non pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils sont. Des Alaouites.
Une épuration en marche depuis trois mois
Les violences de jeudi dernier ne sont que l’aboutissement d’un processus en cours depuis trois mois. Depuis la chute de Bachar al-Assad, les Alaouites sont devenus la cible principale d’une vague de représailles sans précédent. Déplacements forcés, licenciements massifs, exécutions sommaires sous prétexte d’un lien avec l’ancien régime : les Alaouites ne sont plus considérés comme des citoyens, mais comme des ennemis à éliminer, des cibles pour se venger.
Ce qui devait être une révolution contre le régime Assad s’est mué en une guerre contre toute une communauté. L’objectif est visiblement une punition collective de ceux qui lui étaient, de près ou de loin, affiliés – ou simplement soupçonnés de l’être.
L’Occident complice d’un pouvoir islamiste ?
Ces massacres révèlent la vraie nature du pouvoir en place et mettent en lumière l’hypocrisie des discours de Joulani, cet islamiste qui a su charmer l’Occident – et notamment Emmanuel Macron, qui l’a même invité à l’Élysée.
Ces tueries ont démontré qu’il est, au mieux, incapable de contrôler les factions armées qui sévissent à travers le pays. Et au pire, qu’il en est le commanditaire.
Face à une telle situation, il est inconcevable de cautionner ce régime, encore moins de lui accorder une quelconque reconnaissance politique ou un soutien financier.
Toute aide accordée à ce pouvoir revient à légitimer les massacres qui se déroulent sous ses ordres.
Une urgence : sauver les Alaouites
Aujourd’hui, l’urgence est de sauver cette communauté. Chaque heure qui passe voit de nouvelles vies innocentes disparaître. L’inaction, l’indifférence ou la complaisance face à ces atrocités ne sont rien d’autre qu’une complicité silencieuse. L’histoire jugera ceux qui auront détourné le regard. Et ceux qui cautionnent les criminels