La Syrie, loin de trouver la paix après la chute du régime de Bachar al-Assad, s’enfonce dans une nouvelle vague de violences. Le pouvoir, désormais contrôlé par des milices islamistes, impose son autorité par la force, excluant toute autre composante religieuse, ethnique ou politique.
Depuis la fin du régime Assad, les milices islamistes ont pris le contrôle du pays, bénéficiant du soutien de plusieurs puissances étrangères, notamment l’Europe et la France. Pourtant, loin d’instaurer un système inclusif, ces groupes exercent une gouvernance sectaire et répressive, ciblant particulièrement la communauté alaouite, assimilée en bloc à l’ancien pouvoir.
Des purges administratives massives ont déjà eu lieu : de nombreux fonctionnaires alaouites ont été licenciés, et des habitants de plusieurs régions se voient privés de leurs droits.
Cette exclusion systématique a poussé certains Alaouites à entrer en résistance face à un régime qui les marginalise et les opprime.
Une révolte instrumentalisée par les anciens réseaux d’Assad et l’Iran
Face à cette montée de la contestation, les soutiens de l’ancien régime tentent de récupérer la colère des Alaouites pour en faire un levier de déstabilisation.
L’Iran, qui a perdu une grande partie de son influence après la chute d’Assad, cherche à exploiter cette situation pour affaiblir le nouveau pouvoir et reprendre pied en Syrie.
Dans plusieurs zones, des factions pro-Assad ou d’anciens militaires organisent une résistance armée, recevant des soutiens clandestins.
Le pays est donc pris dans un engrenage dangereux où la révolte contre l’exclusion devient un terrain de manipulation pour les intérêts des puissances régionales.
Une répression brutale et aveugle contre les Alaouites
Face à ces tensions grandissantes, les forces du nouveau régime répondent par une répression féroce. Des exécutions extrajudiciaires ont été rapportées, non seulement contre des combattants présumés, mais aussi contre des civils. Femmes et enfants ne sont pas épargnés, témoignant de la brutalité des représailles.
Ces violences ne sont pas seulement une réponse aux insurgés, elles traduisent une haine plus profonde des milices islamistes envers les Alaouites.
Loin d’une simple chasse aux anciens membres du régime, on assiste à une persécution communautaire qui pourrait aboutir à un véritable nettoyage ethnique.
Un pays au bord d’une nouvelle guerre civile
Loin d’être une transition vers la stabilité, la situation actuelle montre un pays qui sombre dans un nouveau cycle de guerre et de représailles. Entre un régime islamiste autoritaire et des mouvements de révolte exploités par des puissances extérieures, le peuple syrien se retrouve une fois de plus pris au piège de conflits d’intérêts qui dépassent ses aspirations à la paix et à la justice.