L’obsession ne fait pas une vision. L’indignation ne fait pas une morale.
Et le mensonge répété ne réécrit pas l’histoire.
À peine Emmanuel Macron a-t-il évoqué la possibilité de reconnaître un État palestinien, que Rima Hassan s’est précipitée pour dénoncer “la création artificielle d’un État colonial” sur une terre déjà “existante” qu’aurait été la Palestine. Le tout, ponctué d’accusations de massacres, d’indignité, de “culot” – et de la sempiternelle mise en accusation d’Israël comme seule cause de tous les maux.

Cet énième message d’une marchande de haine démontre une fois de plus que, pour une partie des pro-palestiniens – souvent pro-Hamas –, il ne s’agit pas d’aboutir à une solution à deux États comme beaucoup le prétendent, mais tout simplement de faire disparaître Israël.
Ce n’est pas la paix qu’ils réclament, mais la destruction d’un État. Un antisémitisme maquillé en revendication de justice, une volonté de revanche qu’ils cherchent à légitimer par le terrorisme.
Voilà la vérité de nombre de soutiens autoproclamés de la cause palestinienne.
En réalité, même la reconnaissance d’un État palestinien leur est insupportable si elle implique celle du droit d’Israël à exister et à se défendre. Pour eux, le seul État palestinien acceptable s’étendrait “du fleuve à la mer”, autrement dit, à la place d’Israël, et non à ses côtés.
C’est exactement cette volonté qui prévaut dans une large partie de la rue arabe : toute autre proposition est qualifiée de trahison, tout compromis devient un abandon, et toute tentative diplomatique un prolongement du “colonialisme”. Et, comme toujours, tout serait la faute d’Israël. Le langage est rodé depuis bien avant la création de l’État : c’est celui de la haine viscérale, souvent antisémite, dissimulée sous une rhétorique de justice. L’histoire est falsifiée, la réalité inversée, et la haine se pare des oripeaux de la morale.
La Palestine historique n’a jamais été un État souverain. Elle n’était même pas arabe ou musulmane à l’origine. Elle fut d’abord juive, avec des royaumes là où aucun pouvoir arabe n’avait jamais régné. L’arabe n’y était même pas parlé. Parler de “création artificielle” à propos d’Israël, en niant les résolutions de l’ONU, les réalités historiques et le droit des Juifs à l’autodétermination, ce n’est pas seulement malhonnête : c’est attiser la haine, nourrir la violence, et saboter toute perspective de paix – y compris pour ceux qu’ils prétendent défendre.
Rima Hassan incarne cette impasse et cette malhonnêteté intellectuelle où le rejet d’Israël prime sur tout amour sincère des Palestiniens. Ce n’est pas la paix qu’elle cherche, mais l’effacement des Juifs et des Israéliens. Et c’est cela, précisément, qui perpétue le conflit : ce refus obstiné de reconnaître l’autre, même dans ses droits les plus élémentaires.
Comment peut-on exiger ensuite la reconnaissance des siens si l’on nie celle des autres ?