Alors qu’Israël a lancé ces derniers jours des frappes ciblées contre les infrastructures militaires et nucléaires iraniennes, dans un geste préventif fondé sur des renseignements de haut niveau, la réponse de Téhéran ne s’est pas fait attendre : des salves de missiles, tirées directement ou par procuration, se sont abattues sur des villes israéliennes, visant délibérément des civils. Une ligne rouge a été franchie. Un État souverain est attaqué par une puissance régionale qui affiche ouvertement son projet d’anéantissement de l’état juif.
Et pourtant, au lieu d’un soutien clair, Israël se heurte à l’habituelle litanie des communiqués diplomatiques tièdes. Pire : certains lui demandent de la retenue, et d’autres exigent qu’il demande une autorisation internationale pour se défendre, y compris lorsqu’il s’agit de frapper les installations nucléaires d’un régime qui rêve de sa disparition.
Cela fait plus de vingt ans que les services israéliens alertent le monde sur le danger du programme nucléaire iranien. Ils ont tendu toutes les perches diplomatiques, partagé tous les renseignements, multiplié les appels à la fermeté. En retour ? Silence, apaisement, négociations stériles. Résultat : les centrifugeuses tournent, les missiles s’empilent, et l’idéologie de mort gagne du terrain.
Et aujourd’hui, alors qu’Israël agit pour sa survie et pour prévenir un désastre régional, on lui demande de se soumettre à l’avis d’une communauté internationale qui a échoué à contenir l’Iran ? Une communauté qui n’a jamais su arrêter les mollahs, ni protéger les femmes iraniennes ?
Le deux poids, deux mesures comme boussole morale
Ce même monde donneur de leçons a détourné le regard pendant que les missiles du Hezbollah s’entassaient sous les yeux passifs de la FINUL. Il tolère que l’Iran, parrain du terrorisme globalisé, siège dans des commissions des droits de l’homme à l’ONU. Il finance l’UNRWA, qui enseigne aux enfants palestiniens un véritable catéchisme de haine, tout en sermonnant Israël au nom des droits humains. Il importe l’antisémitisme arabo-islamique dans ses propres rues et s’y soumet, en prétendant défendre la justice.
Et c’est ce monde-là qui voudrait qu’Israël s’excuse de vivre, de se défendre, de frapper ses ennemis avant qu’ils ne frappent ?
La guerre des idées est aussi violente que celle des armes
Il ne s’agit plus seulement de roquettes ou d’ogives. Il s’agit d’un siège moral et intellectuel, organisé depuis des années par une alliance idéologique entre islamistes et élites occidentales. Comme je l’écrivais déjà en novembre dernier sur Causeur, l’acharnement judiciaire contre Netanyahu n’est qu’un prétexte. Ce que vise cette coalition informelle, c’est Israël lui-même, son droit à se défendre, son droit à exister.
En s’attaquant à Netanyahu, on tente de délégitimer tout un peuple. En exigeant une autorisation pour neutraliser les installations nucléaires iraniennes, on exige d’Israël une soumission que l’on n’imposerait à aucun autre État. Ce n’est pas de la justice, c’est une stratégie. Celle de la culpabilisation permanente d’un pays encerclé, qui résiste là où d’autres capitulent.
Israël ne demandera jamais la permission de survivre
Israël ne peut pas – et ne doit pas – attendre l’aval de ceux qui, par faiblesse ou idéologie, ont abandonné la région aux tyrans et aux djihadistes. Il ne s’agit pas de fierté nationale, mais de survie. Le peuple juif n’a pas traversé l’histoire pour s’en remettre au bon vouloir de commissions hypocrites. Il ne se laissera pas désarmer par les discours, ni piéger par une morale à géométrie variable.
Nous devons cesser de traiter Israël comme un État sous tutelle. Il est un rempart – peut-être le dernier – contre une théocratie meurtrière qui a ensanglanté le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen… et qui rêve de rayer Israël de la carte. Face à cette menace, la neutralité est une complicité, la retenue une abdication, et la passivité un crime.
Israël combat aujourd’hui pour lui-même, mais aussi pour un monde qui ne mesure pas encore tout ce qu’il lui doit.