Dans son message sur le cessez-le-feu au Liban, le Président Emmanuel Macron commet une erreur de jugement lourde de conséquences.
En présentant le conflit comme une guerre entre Israël et le Liban, il alimente une rhétorique non seulement incorrecte mais dangereuse.
Une telle déclaration ne reflète ni la réalité des faits ni les intentions clairement exprimées par Israël depuis le début des hostilités.
Une guerre ciblée contre le Hezbollah, pas contre le Liban
Israël a été explicite depuis le début : son objectif militaire est de contrer le Hezbollah, une organisation terroriste qui le menace quotidiennement.
Par tous les moyens possibles, Israël a communiqué avec les civils libanais, les exhortant à se tenir à l’écart des cibles stratégiques liées au Hezbollah.
Chaque frappe est précédée d’avertissements précis diffusés par Tsahal, et les Libanais eux-mêmes le savent. Ils attendent quotidiennement ces instructions pour se protéger, ce qui démontre qu’Israël ne mène pas une guerre contre le peuple libanais, mais contre une organisation qui l’a pris en otage.
Dire que le conflit oppose Israël au Liban insinue une agression injuste d’un État contre un autre peuple, ce qui est une faute morale et intellectuelle.
Cela occulte également la cause initiale de cette guerre : plus d’un an de tirs de missiles sur Israël par le Hezbollah, en violation flagrante de la résolution 1701 de l’ONU.
L’oubli grave du Hezbollah : une stratégie douteuse
Un autre point problématique est l’absence totale de mention du Hezbollah dans le message présidentiel.
Ce silence est lourd de sens. En omettant de nommer ce groupe, qui est pourtant à l’origine du conflit, Emmanuel Macron détourne l’attention de la véritable source de l’escalade.
Cela revient à minimiser les violations constantes de la résolution 1701 par le Hezbollah, son arsenal militaire caché dans des zones civiles et ses attaques régulières contre Israël.
Le Président semble ainsi valider, implicitement, une narration biaisée où Israël serait l’agresseur, une position qui alimente des décennies de propagande anti-israélienne dans le monde arabe et au-delà.
Des conséquences sur le plan moral et politique
En choisissant ses mots avec une prudence apparente, Emmanuel Macron semble vouloir maintenir une neutralité diplomatique. Pourtant, ses choix sémantiques servent en réalité les intérêts des ennemis d’Israël et nourrissent une rhétorique qui a empoisonné des générations : celle d’un Israël supposément en guerre contre le monde arabe.
Cette posture est non seulement injuste envers Israël, mais elle échoue également à reconnaître la souffrance des civils libanais, pris en étau par le Hezbollah, qui agit sans aucun égard pour leur sécurité. Pire, elle affaiblit la lutte contre une organisation terroriste qui représente une menace non seulement pour Israël mais pour la stabilité régionale.
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Monsieur le Président, @EmmanuelMacron, vos mots comptent. En décrivant ce conflit comme une guerre entre Israël et le Liban, vous travestissez la vérité et alimentez une perception erronée d’Israël.
En ne nommant pas le Hezbollah, vous omettez une partie essentielle de l’équation, celle qui est au cœur du problème. Une telle rhétorique, même enrobée de neutralité, ne sert que ceux qui cherchent à délégitimer Israël et à perpétuer l’antisémitisme.
Il est temps de rectifier cette posture, par respect pour la vérité, pour les civils libanais, et pour la paix.