Si je devais conseiller le président Macron, je lui aurais dit une chose simple : ne croyez pas sur parole ce que les Palestiniens n’ont jamais fait en cinquante ans. Ne signez pas en une nuit ce qui aurait exigé des années de preuves concrètes. Gouverner, ce n’est pas avaliser des promesses creuses, c’est juger sur les faits.
Il ne fallait pas sortir de l’ENA pour comprendre ce qu’il fallait faire, monsieur Macron.
La lettre du ministre israélien Gideon Sa’ar au ministre français Jean-Noël Barrot devrait suffire à ridiculiser la posture française. Elle rappelle une évidence que les services de renseignement français connaissent parfaitement : l’Autorité palestinienne n’a pas mis fin à sa politique de financement du terrorisme. Elle l’a seulement maquillée. L’argent continue de circuler vers les mêmes comptes, les mêmes familles, les mêmes terroristes. Passer d’une poche à l’autre n’est pas une réforme, c’est une supercherie.
Et pourtant, Emmanuel Macron tamponne. Ce qu’ils n’ont pas fait en cinquante ans, ils le promettent à Paris dans une lettre nocturne, et le président français l’entérine comme s’il s’agissait d’une révolution historique. C’est à la fois de la complicité, de la complaisance et une naïveté incroyable. Ou bien le chef de l’État prend vraiment les Français pour des imbéciles.
Car enfin, qu’aurait dû faire un président français sérieux ?
- D’abord conditionner toute perspective de reconnaissance à des résultats tangibles : fin de l’éducation à la mort dans les manuels scolaires, arrêt du financement du terrorisme, réforme d’une Autorité corrompue.
- Ensuite, mener une coalition internationale pour imposer aux Palestiniens un choix clair : la coexistence ou l’isolement.
- Enfin, juger sur pièces. Après des années de preuves, peut-être aurait-on pu évoquer un État palestinien. Mais certainement pas avant.
Au lieu de cela, Macron croit sur parole un président palestinien qui répète depuis vingt ans qu’il ne cessera jamais de payer ses “martyrs”. Abbas l’a encore confirmé : « Même si nous n’avions qu’un seul penny, il serait pour les prisonniers et les martyrs. » Mais le président français y croit, comme il croit aux promesses de la Turquie ou du Qatar, pourtant bailleurs de fonds du Hamas. C’est le sommet de la naïveté diplomatique.
Jouer dans la cour des grands au Moyen-Orient, ce n’est pas distribuer des illusions dans les conférences internationales. C’est exiger des preuves, affronter la réalité et refuser les mensonges. La France, sous Macron, fait l’inverse : elle conforte les terroristes, marginalise les voix arabes libres, et sape les chances d’une véritable paix.
Si j’étais son conseiller, j’aurais conclu ainsi : ne distribuez pas des illusions, n’habillez pas des mensonges en promesses de paix. Ne jouez surtout pas dans la cour des grands au Moyen-Orient : soit vous n’avez pas les cartes ni les compétences, soit vous êtes complice des pires adversaires de la paix. La paix ne se construit pas avec des illusions, mais avec des preuves. Emmanuel Macron, vous avez choisi l’illusion.
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