À New York, Trump propose une autre voie pour Gaza avec huit pays arabes. Macron, lui, s’enferre dans une reconnaissance palestinienne sans avenir.
Donald Trump a présenté à New York son plan pour mettre fin à la guerre de Gaza devant huit pays arabes et musulmans. Un plan directement inspiré de Tony Blair, que Macron ignore totalement. Et pour cause : il ne se contente pas de slogans, il se concentre sur l’essentiel — la fin de la guerre, la libération des otages et la reconstruction de Gaza — sans passer par la reconnaissance précipitée d’un État palestinien.
Deux approches opposées
Macron veut faire croire que reconnaître l’État palestinien suffirait à mettre fin à la guerre et à neutraliser le Hamas. Trump et Blair affirment au contraire que la séquence doit être claire :
- mettre un terme aux combats,
- libérer les otages,
- garantir la disparition du Hamas,
- instaurer une administration régionale de Gaza pour la reconstruction,
- puis seulement ouvrir la voie à une solution politique.
Deux démarches radicalement opposées : l’une pragmatique, l’autre opportuniste.
Une réunion stratégique à New York
Mercredi, Trump a détaillé son plan lors d’une réunion multilatérale avec les dirigeants de huit pays : Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Égypte, Jordanie, Turquie, Indonésie et Pakistan. Tous avaient été informés en amont et avaient préparé un document de position saluant l’initiative américaine.
« C’est ma réunion la plus importante », a souligné Trump, en annonçant qu’une rencontre avec Netanyahou suivrait prochainement. Erdogan, de son côté, a qualifié la discussion de « très fructueuse ».
La GITA : une autorité internationale pour Gaza
Ce plan s’appuie sur la GITA (Gouvernance internationale et sécurité renforcée), concept élaboré par Tony Blair.
Cette autorité transitoire, créée par une résolution de l’ONU, disposerait d’un conseil de 7 à 10 membres — incluant un représentant palestinien, un haut responsable de l’ONU, et une forte représentation musulmane pour assurer la légitimité régionale.
La GITA aurait autorité suprême sur Gaza, avec des compétences en gouvernance civile, reconstruction, aide humanitaire et sécurité.
Le signal envoyé par Riyad
L’absence remarquée de Mohammed ben Salmane à l’ONU aux côtés de Macron en dit long. Riyad garde ses distances et suit la ligne américaine, non les emballements d’un président français déconnecté et trop pressé de graver son nom sur une « solution » illusoire.
Car il n’y aura pas d’État palestinien issu de cette reconnaissance française : seulement une rue arabe confortée dans sa haine d’Israël.
Macron cherche l’applaudissement, pas la paix
Il est incompréhensible que Macron passe sous silence un plan bien plus pragmatique, déjà discuté avec les grandes puissances régionales. Mais au fond, le président français ne cherche pas une solution pour le Proche-Orient. Il cherche l’applaudissement des anti-israéliens.
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